Valérie, ou lettres de Gustave de Linar à Ernest de G...

Ce roman est du petit nombre de ceux qui surnagent sur les flots de fictions romanesques dont nous sommes hebdomadairement inondés. L’auteur qui est une étrangère distinguée, y a presque toujours heureusement hasardé des hardiesses de langage et de tours propres à enrichir notre langue. Elle pense avec énergie et peint avec beaucoup de chaleur. On peut quelque fois lui reprocher de la recherche, comme dans la comparaison qu’elle fait d’une feme svelte à une pensée. Il lui a fallu beaucoup d’art pour intéresser à une passion qui n’est jamais partagée. On s’étonne qu’elle ait donné pour principal titre à son ouvrage le nom de Valérie qui n’y remplit qu’un rôle secondaire.